Economie

Satoriz, la success-story bio

Crédit : Satoriz

Le bio connait une période plutôt difficile, pour preuve la fermeture du magasin L’eau vive à Albertville, mais un acteur résiste et il est savoyard : Satoriz. Explication.

Satoriz, le savoyard qui résiste aux géants du secteur

Les enseignes généralistes, grandes et moyennes surfaces (Leclerc, Auchan, Casino, Carrefour…), représentent plus de 50% des ventes globales de produits bio en France.

Le leader français spécialisé uniquement dans le bio est la coopérative Biocoop, avec près de 1,5 milliard de chiffre d’affaire.

Avec un modèle original, puisque tous les magasins de l’enseigne sont indépendants (par exemple le Biocoop d’Albertville est géré par la SARL BIOHARMONY) mais utilisent la marque et surtout sa puissance centrale d’achat.

Une façon de résister à l’inflation et l’augmentation des prix. Ce qui fait de Biocoop l’un des plus compétitif sur les prix face à la concurrence et de grignoter des parts de marché. Le géant du bio mise également sur son expansion, par l’ouverture de nouveaux magasins (+ de 700 aujourd’hui), pour renforcer sa domination.

Satoriz, un modèle à part mais qui fonctionne

Mais un autre acteur parvient à tirer son épingle du jeu, avec un modèle complètement différent, et il est savoyard !

De Sainte-Hélène-sur-Isère exactement, et il s’appelle Satoriz.

Fondé en 1981 par Georges Quillet, le 1er magasin Satoriz a vu le jour à Albertville en 1983.

En 1989, Serge Ancillon, associé de Georges Quillet, ouvre un magasin à Ambilly en Haute-Savoie. Le début d’une véritable success-story qui ne s’est jamais arrêté.

Aujourd’hui, c’est Aodren Quillet (40 ans), le neveu du fondateur, qui tient les reines du groupe.

Contrairement à son puissant concurrent, Satoriz ne cherche pas le développement à tout prix et surtout à n’importe quel prix.

Une activité soutenue malgré un contexte difficile pour le bio

Toujours indépendante et contrôlée par les actionnaires-fondateurs, la société pèse 215M€ de chiffre d’affaire cumulé.

Satoriz compte 40 enseignes principalement dans l’est de la France, dont 36 en propre et 4 en franchises (Voiron, Vienne, Champagne au Mont-Dore et Reims).

Le groupe s’est également diversifié, avec l’ouverture de restaurants (La cantine bio à Albertville, Le Bistrot gessien à Thoiry, Le Greenriz à Crolles et La cantine bio à Aubagne). Mais il est également devenu producteur en rachetant La Boulangerie Savoyarde (SARL Le pain des Bauges) à Ecole en 2006, Biogarden à Bellegarde en 2022 pour les fruits et légumes, des filiales qui permettent d’alimenter sa centrale d’achat, Satodistri .

Dernièrement, le distributeur de bio savoyard a lancé un rayon traiteur zéro emballage, appelé Coezena qui signifie « cuisine » en vieux patois albertvillois, dans une vingtaine de points de vente.

D’ailleurs, l’évolution du chiffre d’affaire de cette filiale qui emploie environ 30 personnes (dernier chiffre de 2016) à Sainte-Hélène-sur-Isère, rouage essentiel du système, montre la progression spectaculaire de l’activité ces dernières années, passant de 31M€ en 2015 à 42M€ en 2021 !

Satoriz est une entreprise à taille humaine (800 collaborateurs), ce qui permet réactivité, flexibilité et adaptabilité, des atouts précieux dans cette période de turbulence.

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